L’origine
« Quand Athor se réveilla de sa léthargie profonde, il ne découvrit qu’un vide absolu autour de Lui, une nuit infinie, insondable, indescriptible même pour l’entité divine qu’il incarnait. D’un geste impérieux, il engendra la lumière, repoussant les ténèbres de cet univers comme un revers de main chasse un voile de fumée. Ainsi naquit le cosmos. Ayant accompli cela, il s’employa à le façonner selon sa volonté, créant à ce qu’il estimait nécessaire, oblitérant ce qui déséquilibrait sa nouvelle harmonie. »
Le panthéon
Dans l’univers de Roweyna, il est un être supérieur à tous les autres, une entité cosmique tenant lieu de divinité absolue, au-delà de toutes les croyances qui coexistent sur la planète où se situe notre histoire. Pour les Hykariens, continent où se déroulent les deux premiers tomes, il est le Dieu au-dessus des dieux.
Certains peuples en ont fait leur culte principal comme dans le Midlar, où son église a réussi à écraser toutes les autres, les relayant au rang de divinités protectrices ou porte-bonheur.
Chez les Norks, il en est encore autrement, Broja seigneur sous la terre, Loryn déesse de ce qui est sur la terre et Lanila divinité lunaire sont toujours bien vivace, comme si la parenté des trois avait tenu à distance l’omnipotence d’Athor.
En Oestend, peuple de navigateurs, Athor est le seigneur des mers et le gardien du bout du monde, il est celui qui fait sortir le soleil de l’océan et sème les étoiles pour guider les navires la nuit.
En Bâjapur, il est le maître des enfers, le général des armées démoniaques, le gardien du feu, celui qui punit les âmes. Car pour les Bâjapis, il n’y a pas de paradis, il y a la terre des hommes et le monde souterrain où vivent les armées invincibles et implacables d’Athor.

Emper…ATHOR
Derrière chaque légende, il existe une part de vérité, derrière chaque mystère, une part de tangible. Si vous lisez la suite de cette histoire, peut-être, en apprendrez-vous plus que vous ne désirerez en savoir à propos de l’univers de Roweyna. Je l’ai déjà écrit, en parti, dans un précédent article, mais Athor n’est pas ce qu’il semble être. Avec le temps, la distance et les hommes, les récits anciens changent, se transforment en voyageant, évoluent pour devenir des légendes, qui elles-mêmes bougent en fonction des besoins des hommes.
Chaque début de roman, dans le cycle de Loryn, commence par une histoire, racontée sous forme de légende et d’analogie. On suit le récit de divinités ancestrales, nées du crime de leurs parents, descendant d’Athor, le Créateur.
Cette histoire a pour base un fondement de réalité. Dans l’univers de Roweyna il existe un monde au-delà de celui où évolue notre héroïne. On peut faire remonter le commencement à un million d’années, le moment où débuta l’expansion d’un empire à travers l’espace: l’Emperathor.

L’empereur immortel
Celui-ci était si puissant et violent que nul peuple, nul monde, ne pouvait lui résister, envahissant puis agglomérant ceux-ci à son empire. L’empereur y était perçu comme un être divin, on lui prêtait des pouvoirs que nulle créature dans l’univers n’avait jamais vu. Télépathie, télékinésie, téléportation, une force et une intelligence misent au service de sa seule volonté, conquérir toute la création.
Maints complots, maints combats et maintes blessures mortelles auraient dû avoir raison de lui, le temps lui-même n’y parvint jamais. Au temps de Roweyna, un million d’années s’étaient écoulées depuis le début de son règne, si bien qu’il n’était plus permis de remettre en doute son statut de dieu vivant.
Après cinq cent mille ans, quand il eut conquis toute la galaxie et que la Pax Emperathor y régnait enfin, il envoya des navires sonder l’espace infini. Mais à la périphérie de l’une d’elles, il se passa quelque chose qui pour la seconde fois fit vaciller la toute-puissance de l’empereur (voir l’article https://roweynauniverse.com/2015/09/02/les-chimeres/ ).

Nul dieu…
Pendant son expansion, l’Emperathor connut une phase de ralentissement, des systèmes s’unirent pour lui résister, aidés par les peuples de deux planètes jumelles. Leurs technologies étaient si avancées que l’Emperathor, sans être vaincu pour autant, subissait de lourdes pertes.
Inos et Ankly étaient leurs noms. Cela vous dit quelque chose? Ce sont les enfants de la légende, ceux qui se rebellèrent contre Athor et que celui-ci punit. Ces deux planètes possédaient deux éléments uniques dans la galaxie qui leur permirent de faire jeu égal avec les millions de systèmes à la solde de l’Emperathor.
L’esprit et la matière
Inos et Ankly étaient deux planètes géantes et jumelles tournant l’une autour de l’autre, autour d’un soleil rouge. Chacune possédait une ressource unique, mais complémentaire, un métal et du cristal, indestructible et invulnérable, capable de décupler les facultés et la puissance de n’importe quel humain ou arme qui en serait doté. (voir l’article https://roweynauniverse.com/2015/03/24/un-peu-de-science-et-de-magie/ ) Bien sûr l’Emperathor désirait ces ressources, elles étaient à la fois vitales et dangereuses pour lui. Ce que l’empereur ignorait c’est que seul l’esprit des Inosiens et Anklynonien pouvait contrôler la puissance des armes créées de leurs unions. Nul bouton, nulle manette, il suffisait qu’un être de ces deux mondes pensât pour réaliser sa volonté. Inos et Ankly étaient ainsi des dieux et l’Emperathor ne pouvait laisser en vie d’autres divinités.
La colère d’Athor
Après des années de guerre, l’Emperathor finit par renoncer à son rêve de posséder l’arme ultime, qui assurerait son joug éternel sur toutes les galaxies qu’il conquerrait. Dans sa colère, il envoya une arme d’un genre nouveau, un destructeur de soleil, un vaisseau conçu pour pénétrer au cœur d’une étoile pour en déstabiliser le noyau. S’il ne pouvait posséder ce pouvoir, personne ne l’aurait. Alors que la bataille faisait rage aux portes d’Inos et Ankly, l’immense vaisseau aussi noir qu’un corbeau traversa les lignes de défense et ouvrit une brèche à la surface de l’étoile avant de s’y enfoncer. L’étoile s’effondra sur elle-même, mais au lieu de rebondir et d’exploser en super nova, elle se dévora de l’intérieur pour laisser place à un trou noir qui engloutit les deux planètes jumelles.

Celui qui sera
Quand les peuples d’Inos et Ankly fuirent à travers l’espace interstellaire, ils emportèrent avec eux cette peur d’Emperathor qui au fil du temps devint Athor. Pour certains, il devint le symbole du mal, pour d’autres un juge inquisiteur ou rédempteur, et pour d’autres une légende que leurs nouveaux dieux se devaient de révérer et craindre. L’entité primordiale à la naissance de toutes choses.